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ZAHORI, un film magistral de Marí Alessandrini en salles le 6 juillet
25 mai 2022 à 13h30
Au delà des évidences, ZAHORI est non seulement la quête d’une jeune fille - superbement interprétée par la jeune Lara Tortosa - qu’on accompagnera dans ce périple quasi initiatique auquel nous convie la réalisatrice Marí Alessandrini ; mais surgira également un incroyable souffle de vie accompagné par un besoin de liberté, qu’on avait rarement vu exprimé de cette façon au cinéma et encore moins avec une jeune fille qui tient le film à elle seule, dans ces paysages incroyables qu’on imaginerait sans peine tout droit sortis du Seigneur des Anneaux !
Si on y évoque autant la condition féminine, que l’existence et le rapport aux autres et à la nature ; l’histoire est celle d’une jeune fille qui s’affranchit des contraintes imposées par un système moyen-âgeux (qui empêche les jeunes filles de jouer au football), et qui désireuse de tout découvrir décidera de braver les interdits et la société. Mais loin d’offrir une énième revisite d’un thème depuis longtemps devenu soit fastidieux de par son étude comportementale, soit simplement convenu de par son traitement déjà vu ; ZAHORI est une ode à la jeunesse, à la pureté également - celle de cette jeune fille, de ces paysages superbes, de cette solitude des grands espaces - que l’actrice toute de candeur et de simplicité traverse et irradie de sa présence.
Dans un mouvement sans concession, les paysages deviennent autant de moments dramatiques à eux seuls, à l'instar des personnages de Mora et Nazareno qui y déambulent, chacun allant vers son destin. Le cheval ZAHORI tient lieu alors de fil conducteur, pour la transition de la jeune fille allant vers l’âge adulte, le vieil homme allant quant à lui vers sa fin. Cette image de Charon et du Styx, si elle ne nous semble pas rare ou inaccoutumée au cinéma, prend ici des atours bien plus originaux et attachant.
Loin des clichés, contingences et exigences usuelles, trop souvent révélatrices de nos sociétés modernes et de leur mœurs, telles qu’elles sont visibles dans le cinéma occidental et notamment européen, ZAHORI nous offre un portrait magnifique et étonnant de sincérité.
Synopsis : La steppe de Patagonie est balayée par un vent gris... Mora veut devenir « gaucho ». Elle se rebelle contre l'école et s'affirme auprès de ses parents, des écologistes suisses italiens, dont le rêve d'autonomie se transforme en cauchemar. Mora va s'enfoncer dans les méandres de la steppe pour aider son seul ami Nazareno, un vieux gaucho Mapuche qui a perdu sa jument, Zahorí.
FICHE TECHNIQUE & ARTISTIQUE
ZAHORI (Suisse, Argentine, Chili, France)
Réalisatrice : Marí Alessandrini
Scénario : Marí Alessandrini
Directeur de la photographie : Joakim Chardonnens
Montage : Marí Alessandrini
Décors : Anna Carolina Vergara
Costumes : Maria Sol Muñoz
Produit par : Juan Maristany, Dominga Sotomayor, Valentina Novati, Omar Zúñiga Hidalgo, Linda Diaz, Matías Herrera Córdoba
Production : Le Laboratoire Central (Suisse), Norte Productions (France), El Calefón (Argentine), Cinestacion (Chili)
DISTRIBUTION
Lara Tortosa (Mora), Santos Curapil (Nazareno), Cirilo Wesley (Himeko), Sabine Timoteo (La mère), Pablo Limarzi (Le père), Federico Luque (Oncle Steph), Colo Susini (Eddy), Carol Jones (Selva), Francisca Castillo (Perla), Michael Silva (Le gardien de nuit)
Sylvain Ménard, mai 2022