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    • Interview de la réalisatrice Lila Avilés pour La Camarista.

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    Interview de la réalisatrice Lila Avilés pour La Camarista.

    23 avril 2019 - 20:00

    La Camarista un joli film, plus complexe qu’il n’y paraît, avec une histoire à raconter, mais d’un point de vue dramatique… La Camarista est sorti en France le 17 avril, après avoir été présenté dans de nombreux festivals du monde entier. C’est le premier long métrage de la Mexicaine Lila Avilés, qui nous conte l’histoire d’une femme de chambre travaillant dans un hôtel de luxe. Nous avons pu la rencontrer pour un moment détendu, plein de sonorités chantantes ; et elle s’est prêtée au jeu des questions - réponses avec enthousiasme.

    • Vous avez évoqué lors d’une interview une obsession que vous aviez par rapport aux femmes de chambres, c’est lié à leur statut, le fait qu’elles soient des témoins parfois privilégiés ?

    Lila Avilés : C’est né d’une curiosité. Ce sont des personnages solitaires qui vivent au jour le jour et qui sont en lien direct avec l’objet. Elle rentrent dans l’univers des autres, grâce à la relation qu’elles entretiennent avec cet objet et comprennent les relations humaines.


    • Que représente Eve en définitive pour vous ? notamment au travers de ces deux objectifs, la robe rouge, le 42ème étage ? … une forme de reconnaissance, une ascension sociale ?

    Lila Avilés : Au cours du travail d’écriture qui a été très très long, j’ai suivi en effet des femmes de chambre à travers beaucoup de pays, ça a duré longtemps, mais évidemment ça a généré trop d’histoires. Ça partait dans tous les sens et puis un jour j’ai rencontré une femme de chambre qui ressemble au personnage du film et de laquelle se dégageait beaucoup de tendresse, et comme une forte envie de s’en sortir. A partir de là avec le co-scénariste, nous avons commencé à développer le personnage principal, que l’on souhaitait développer avec une attention très particulière, en la suivant comme si c’était du harcèlement, du voyeurisme. Un peu en réplique de cette époque où nous sommes tous collés à notre portable, où nous ne prêtons pas attention aux autres. C’était prendre un chemin opposé, prêter beaucoup d’attention, afin de comprendre ce qu’est l’essence même de cette personne.


    • Vous parlez de monde qui va trop vite, de gens qui sont « ailleurs », pris par leur travail, leurs occupations (la femme avec le bébé par exemple, ou le journaliste dans sa chambre), Eve est le contraire de ça, mais est-ce de votre part une façon de dénoncer un déséquilibre, des inégalités… elle est d’un milieu qu’on ne voit pas, mais qu’on devine pas du tout facile, ni aisé.

    Lila Avilés : Il y a une certaine universalité dans l’histoire, par rapport au travail bien sûr. Dans ce cas précis, il s’agit du travail de femme de chambre, mais en règle générale, on est obsédé par le travail. On en oublie carrément la vie, on est déconnecté du présent et des autres. Mais s’il y a plusieurs voies ouvertes à l’homme, la principale reste le travail. Le point d’ancrage dans toute ça c’est quand même l’absence. En tant que réalisateur on a des tentations d’aller vers d’autres chemins, parce qu’il y a plein de points de vue qu’on peut adopter, plein de choses ; mais l’idée était de tenter de déchiffrer le personnage qui est dans tous les plans à partir de l’absence… Et en effet, on ne voit pas le fils, il y a des personnages qui ne sont pas présents, que l’on entend, mais qu’on ne voit pas ! Il y avait quelque chose qui m’intéressait dans le « non-voir ».


    • Vous parlez du point de vue que l’on a de l’hôtel (lors de vos repérages), mais justement vous « n’ouvrez » pas tant que ça de perspective sur le dehors - on reste collé aux personnages, même si l’hôtel est primordial. … unité de temps, de lieu, d'action !

    Lila Avilés : Depuis le début je savais que je voulais filmer de façon très voyeuriste, donc c’était une proximité que je souhaitais, mais en même temps je voulais être à l’intérieur du personnage, dans son univers. En tant que cinéphile, j’aime le cinéma et parce que je suis également réalisatrice, c’est aussi ce que j’aime voir et que je voulais montrer ; comme lorsque je vais voir une peinture, il fallait qu’il y ait des choses révélés, que le spectateur puisse trouver des clés, des liens, des explications diverses. C’est là où chacun se l’approprie que cela devient transcendantal !


    • L’hôtel est-il une entité vivante pour vous ? - dans le sens où il s’agit d’un lieu de rencontre, les gens se croisent… s’observent … et malgré tout ne se voient pas.

    Lila Avilés : L’Hôtel vit à travers les gens, c’est un personnage en effet et ça lui donne vie tous les sons qu’on peut entendre ; et il y en beaucoup de différents. Le scénario a vraiment été étudié de cette manière… le processus audio final, la dernière étape réellement du film, a nécessité un travail millimétré, méticuleux, chaque sons remplaçant la musique, donnant vie à ces ambiances.


    • Oui, ce qui explique donc ce métrage quasiment sans musique, décidé lors du montage final, en optant exclusivement pour des bruits d’ambiances !
    Les plans larges semblent peu nombreux, de même les effets, peu ou pas de travelling, la caméra la plupart du temps est posée. Toujours dans ce soucis de concision - on observe Eve, on est avec elle.

    Lila Avilés : Parce que c’était mon envie de montrer les évènement ainsi, en quelque sorte ça relève assez de mon goût pour ce type de descriptions, de mise en scène (rires). C’est intuitif et personnel !


    • Et justement ceci renvoie à une question : à la toute fin cette vision de la porte de sortie, renforce ce sentiment de milieu carcéral… le tourniquet… les gens dehors - est-ce une métaphore ?… sur la dureté de la vie, l’exploitation, la condition des femmes ?

    Lila Avilés : Non, il ne faut pas poser cette question - ça dévoile la fin du film (rires) - je ne veux pas qu’on sorte de l’hôtel !
    Mais bien sûr on parle de la vie, des problèmes de chacun, de la condition de la femme.


    • Une dernier question Lila Avilés, vous aviez mis en scène la pièce de théâtre basée sur cette histoire… avec cette unité de temps, de lieu, d’action…

    Lila Avilés : Ça n’avait au final rien à voir, l’histoire était très plate, peu de rapport réel avec le scénario du film, elle a évolué énormément, a grandi et s’est enrichie…


    Merci à Lila Avilés pour sa gentillesse et à toute l’équipe, sans oublier la traductrice, ça va de soi.

    Sylvain Ménard, Avril 2019

    Crédits :

    La Camarista de Lila Avilés
    Drame : 102 minutes. Mexique, 2019 (prod. 2018)

    Distribution : Gabriela Cartol (Eve), Teresa Sánchez (Minitoy), Agustina Quinci (la mère argentine)
    Scénario : Lila Avilés, Juan Carlos Márquez
    Images : Carlos F. Rossini
    Montage : Omar Guzmán
    Son : Guido Berenblum
    Décors : Vika Fleitas
    Casting : Lucía Uribe Bracho
    Production : Foprocine, Limerencia, Bambú Audiovisual, LaPanda, Bad Boy Billy
    Productrices : Tatiana Graullera, Lila Avilés
    Producteurs exécutifs: Pau Brunet / Jana Díaz Juhl / Axel Shalson
    Distributeur (France) : Bodega Films

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