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Faces cachées, le thriller haletant, mercredi sur nos écrans
22 mai 2023 à 09h00
Faces cachées, le thriller que l’on attendait depuis plusieurs mois, a mis plus de deux ans pour être enfin distribué en France, il était sorti en 2021 en Irlande et au Royaume-Uni. S’inscrivant dans un contexte de drame psychologique, avec ses personnages intrigants et sa tension omniprésente, il s’appuie sur une trame spécifique, dure, évoquant le viol, et de ce fait ne fera qu’accentuer les questions que se pose le spectateur tout du long du métrage. Magistralement interprété et porté par ses trois protagonistes, Faces cachées est un film qui nous emmènera loin et nous laissera interrogatif.
D’une atmosphère très travaillée où une musique envoutante tient une place importante, Faces cachées nous offre une lente descente dans les tréfonds de la tristesse lié à l’abandon, du manque et du déni. Parcouru par des scènes qui semblent issues de la psyché des protagonistes, comme des moments oubliés et non vécus, le film impose sa lenteur et au travers de son travail sur le cadre et l’image, fait de nous les témoins de ce drame.
Les acteurs, dont la jeune Ann Skelly en tête, sont excellents dans leurs rôles, campant leur personnages avec leurs failles respectives et leurs questionnements. Le drame ainsi conté représenterait à nos yeux les différentes facettes de ce qui fait l’humain, entre le regret, la compassion, la force et le besoin, mais aussi la rédemption. Par moment, nous étreignant la poitrine, le film réussit à nous émouvoir et de ces instants partagées avec son héroïne, nait une forme de complicité.
Et cette sensation que l'on éprouvera ; celle de comprendre puis de partager la haine qu’elle ressentira à un moment envers son père, puis les pulsions qui en découlent ; nous fera presque anticiper la fin, et cette substitution qui s’opèrera alors, la mère de l’héroïne devenant le bras armé pour la fille qu’elle a abandonné ; et finalement pour elle même.
A ce titre la fin du film est un très beau moment de cinéma, intense et empli de désespoir et d’abandon ; puis de rédemption et d’amour.
Ce n’est pas un sujet facile que les deux réalisateurs Christine Molloy et Joe Lawlor ont choisi, mais c’est un sujet sensible et toujours d’actualité, qu’ils ont traité avec efficacité et sincérité, offrant aux trois personnages principaux de beaux rôles.
(Cet article a été pré-publié en avril de cette année)
Synopsis : Rose, étudiante en médecine vétérinaire, décide de contacter Ellen, sa mère biologique qu’elle n’a pas connue. Ellen, une actrice à succès basée à Londres, ne veut pas lier de relation avec Rose. Cette dernière ne se laisse pas décourager et la curiosité l'amène à des découvertes qui bousculent l'identité fragile qu'elle s'est construite.
Titre original : Rose Plays Julie (Irlande, Royaume-Uni ; durée : 1 h 40 min)
Réalisateurs : Christine Molloy, Joe Lawlor
Scénaristes : Christine Molloy, Joe Lawlor
Producteurs : David Collins, Joe Lawlor, Eoin O'Faolain, Celine Haddad
Distributeur : Destiny Films
Ann Skelly : Rose
Orla Brady : Ellen
Aidan Gillen photo
Aidan Gillen : Peter
Annabell Rickerby : Molly
Catherine Walker photo
Catherine Walker : Teresa
Joanne Crawford : Valerie
Sylvain Ménard, mai 2023
