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Critique du Film Hors Normes d'Olivier Nakache et Eric Toledano.
10 décembre 2019 à 18h24
Oui, ce film est hors norme de par les thèmes abordés. Il parle de l'autisme sévère, de ceux qu'aucune institution ne veut recevoir car trop cassés, il parle de ceux qui les accompagnent, qui les encadrent avec patience pour leur rendre leur humanité, il parle de l'administration, l'inspection générale des affaires sociales qui doit amener l'association non habilitée dans la norme, il parle du vivre ensemble, de l'engagement de deux personnes qui unissent leurs forces.
Vincent Cassel c'est Stéphan qui cache sa kippa sous sa casquette d'animateur d'une association juive qui s'occupe d'autistes aux symptômes sévères. Son sourire, sa patience restent ses alliés en toutes circonstances.
Reda Kateb c'est Daoud, responsable d'une association qui veut redonner à des jeunes issus de quartiers difficiles des raisons de croire en eux. Ils vont tous deux travailler ensemble pour donner de l'espoir à ceux qui n'en ont plus.
Ce film bouleversant va prendre une nouvelle dimension lorsque des inspecteurs de la haute autorité sociale viennent enquêter sur cette association qui depuis 15 ans fonctionne sans agrément dans des locaux improbables où se cotoient un personnel pas vraiment formé et très hétéroclite venu de différents horizons et des aidants parfois maladroits.
Nous sommes en émoi, en éveil. Que va-t-il advenir de ce possible, mis en place par ces deux hommes? Les parents et les soignants vont apporter leur note de positivité pour soutenir ceux auxquels ils doivent tant. Les inspecteurs restent dans leur rôle; ils observent, prennent notes, écoutent.
Ce film est positif dans le sens où “le hors norme” et “la norme” ont des rapports qui évoluent et se transforment. Ce film est une réussite humanitaire admirablement portée par ses acteurs, par ses images fortes et dures mais pleines de sensibilité!
Marie-Claire Mounier