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‘Amélie et la métaphysique des tubes’ ; l’adaptation en film d’animation du roman autobiographique d’Amélie Nothomb, est une belle preuve de la qualité française et de notre savoir-faire… mais c’est aussi de la poésie, de l’émotion…, un vrai bonheur !
06 juin 2025 - 15:41
Brillamment mis en scène et profitant d’une superbe animation ainsi que d’une musique inoubliable composée par la japonaise Mari Fukuhara, ‘Amélie et la métaphysique des tubes’ est un spectacle de tous les instants, une œuvre joyeuse et réfléchie, traversée de fulgurances qui nous ferons sourire, réfléchir et rarement pleurer. Une histoire qui n’oubliera pas de nous confronter à la vie dans ce qu’elle a de beau - et ça nous en avons de plus en plus besoin - mais également aux petit tracas, aux instants de bonheur ou de tristesse plus rarement. Une œuvre mature et éblouissante, qui saura ravir grands et petits !
Le premier mot qui vient à l’esprit à la vision des images de ce film d’animation très attendu ; c’est la « poésie » perceptible immédiatement et inhérente au sujet. Une poésie que le spectateur retrouvera dans les choix graphiques et celui des couleurs, des choses que l’on voit ou que l’on perçoit, de la mise en scène ; et de la musique qui accompagne ces images.
Dans ce qui ressemble d’emblée à une immersion dans la psyché d’une petite enfant, on ne peut qu’être attendri par ses réactions lorsqu’après quelque temps on entend sa petite voix, quand elle s’exprime et qu’elle se rend compte que personne ne la comprend, jouant des effets propres au ‘babillage’ ! Et puis elle grandira un peu, confronté à la vie et à la communication avec les autres, son frère et sa sœur, sa ‘nounou’, personnage central et tellement attachant.
Ainsi, tout comme dans le roman autobiographique d’Amélie Nothomb, le métrage s’attarde t-il sur les trois premières années d’existence de son auteure.
Empreint de tendresse et de douceur, c’est un film qui nous réjouira et qui mérite probablement bien plus que tous les mots que l’on peut écrire sur lui ; car cette incursion dans la vie de la petite Amélie, alors qu’elle réside au Japon, est l’occasion de voir un pur joyau.
Vu du point de vue d’Amélie, l’histoire, nous emporte dans cette vie qui se partage en petit moments et grands instants, évoquant toutes ces choses qui font la vie d’un petit enfant, et qui présentés ici, nous donnent comme un léger sentiment de nostalgie par rapport à cette période bien loin derrière nous et en même temps si proche.
Adaptation quasi parfaite du roman d’Amélie Nothomb, pour autant que la perfection puisse exister quand il s’agit d’adapter ce type de roman, ‘Amélie et la métaphysique des tubes’ est un instant privilégié que tout un chacun pourra partager, qu’il soit petit ou grand, un moment de quiétude et d’émerveillement à découvrir sur grand écran.
Avouons-le tout de suite ; les deux metteurs en scène, Mailys Vallade et Liane-Cho Han, ainsi que leur équipe, ont réussi à donner au métrage une grande lisibilité qui lui permet de ne pas tomber dans l’écueil du ’destiné aux trop petits’ et à l’infantilisme, et bien au contraire ils réussissent par le biais d’une approche extrêmement cohérente et sans s’éparpiller, à rester compréhensible pour tous. Même si l’histoire ne nous épargnera pas quelques épisodes dramatiques, comme la disparition de la grand-mère d’Amélie, ces instants ; qui, aux yeux d’une toute jeune enfant prennent énormément d’importance et dans le même temps sont comme une abstraction ; ne sauront gêner la vision du film, et resteront ce qu’ils doivent être, des jalons afin de comprendre, afin de grandir.
Si nous avons été emballés par la qualité et la fluidité de l’animation, par ce scénario qui prêche la quiétude et la joie de vivre, sans doute que la superbe musique composée par la compositrice japonaise Mari Fukuhara y est pour quelque chose, apportant aux images un contrepoint magique et presque idéalisé, soutien primordial et irremplaçable des images.
‘Amélie et la métaphysique des tubes’ est en compétition officielle au Festival international du film d’animation d’Annecy, qui se tiendra du dimanche 8 juin au samedi 14 juin 2025. La sortie du film en salles est prévue pour le 25 juin.
Sylvain Ménard, juin 2025
Amélie et la Métaphysique des Tubes
Réalisation : Maïlys Vallade et Liane-Cho Han
Scénario : Liane-Cho Han, Aude Py, Maïlys Vallade et Eddine Noël, d'après le roman Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb
Musique : Mari Fukuhara
Production : Nidia Santiago, Henri Magalon, Edwina Liard, Claire La Combe[3]
Société de production : Ikki Films, Maybe Movies, Puffin Pictures, 2 Minutes, France 3 cinéma, en association avec 3 SOFICA
Société de distribution : Haut et Court
Liens :
La musique du film : https://www.cinemaradio.net/news/amelie-et-la-metaphysique-des-tubes-de-la-compositrice-japonaise-mari-fukuhara-nous-a-laisse-un-souvenir-vivace-et-melancoliquement-beau-930
