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Aliens Graphic Novels, partie IV : Aliens: Newt’s Tale, l’adaptation de l’histoire de Newt, d’après le script original de James Cameron
19 février 2024 à 17h00
Adapté d’après le script de James Cameron, 'Aliens: Newt’s Tale' est scénarisé par Mike Richardson, illustré par Jim Sommerville, l’encrage étant de Brian Garvey, les couleurs de Gregory Wright. Le comics se base sur le script de la version longue (la seule…) de James Cameron, ceci nous permettant de suivre les péripéties de la famille de Newt, les Jorden. Notons que les deux superbes couvertures sont l’œuvre de John Bolton.
L’histoire débute sur Acheron avec la famille de Newt, les Jorden, qui va découvrir le vaisseau extraterrestre du premier film. La suite nous la connaissons, le père sera ‘inséminé’ par un facehugger, et c’est là où par rapport à l’écran nous entrons dans les détails de ce qui s’est passé alors. La colonie est débordée, les Aliens semblent sortir de nulle part, chaque individu enlevé est un réceptacle pour un nouveau xénomorphe. Alors que la mère et le frère de Newt meurent, cette dernière réussit à s’échapper, à se cacher. Quelques beaux plans nous montrent Newt et ce jusqu’à l’arrivée des marines et de Ripley. Nous sommes donc à nouveau raccord avec le film à ce moment. Le premier tome se conclut alors que les marines ont trouvé les colons, se déploient tandis que les Aliens se réveillant, les attaquent immédiatement. Clip de fin sur Ripley aux commandes de l’APC (Armored Personnel Carrier) des marines.
Le second tome suit le script - avec toutefois le point de vue de Newt (n’est-ce pas son récit finalement ?) - avec les marines s’enfuyant, la destruction du Drop-ship, le retour à Hadley’s Hope, la confrontation avec Burke, l’épisode des robots sentinelles (version longue), celui des facehuggers puis l’attaque du complexe.
Suivra l’enlèvement, mais nous ne verront pas Hicks et Ripley partir à sa rescousse, puisque nous ne sommes pas à ce moment en relation directe avec Newt. Nous aurons droit ensuite à l’arrivée de Ripley armée pour le combat, puis la confrontation avec la Reine. Enfin ce sera la fuite et le retour au vaisseau et à nouveau la Reine et la fin.
Ainsi cette histoire - dont le titre n’aurait pas pu être autre - nous offre t-elle un joli point d’ancrage par rapport à la mythologie des Aliens, et de la colonie de Hadley’s Hope !
Sorti sous la forme de deux numéros en juin et juillet 1992, Aliens: Newt’s Tale s’avère au final être comme une novélization, puisqu’elle adapte le scénario tel qu’écrit par James Cameron, ceci incluant l’ouverture avec la famille Jorden au grand complet qui découvre le vaisseau étranger, celui du fameux pilote extraterrestre, plus un certain nombre de scènes qu’on retrouve toutes dans la version longue du film*.
[*Cette version nous la connaissons depuis les sorties VHS puisque pour les cinéphiles que nous sommes, l’accès à l’édition spéciale Director's cut (de 154 minutes) date de 1992, les coffrets de la trilogie, puis quadrilogie ayant pris l’habitude d’inclure la version longue en lieu et place de la version cinéma. Lorsque le coffret des quatre films est sorti en DVD avec ses heures de bonus, ses versions longues ou légèrement différentes, c’est une mine d’information qui nous fut offerte. Cette édition a été déclinée au format Blu-ray, s’y ajoutant quelques bonus rares]
Dans une BD, nous nous attardons la plupart du temps sur le dessin, le trait de l’auteur, et subséquemment sur la mise en couleur. Mais bien souvent on ne s’attache pas à une partie du travail, dont l’importance n’est certainement pas négligeable, encore plus alors que les logiciels de dessin - de simples outils informatiques - ne sont pas arrivés dans nos vies. Attardons-nous sur le travail de l’encreur, ici Brian Garvey.
Le travail de Brian Garvey englobe de nombreuses séries ; Indiana Jones, Barb Wire, Transformers, Kull The Conqueror, Spider Man, Conan…
Il représente ce qu’on peut nommer l’école ‘classique’ anglo-saxonne. Il ne faut pas confondre l’encrage et la mise en couleur, qui sont deux choses différentes. Sur les comics, l’encrage donne vie aux planches en venant soutenir le trait du dessinateur fait au crayon. Mais également, l’encreur ajoute les zones d’ombrages (au trait hachuré ou à l’aplat), délimite des espaces où la couleur peut intervenir en dégradé par exemple. Il y a deux techniques qui existent, le travail directement sur la planche (risqué à tout point de vue) et sur le trait au bleu (qui disparaît à la photogravure) ou bien au noir (qui alors est gommé), ou en report sur un support (comme une photocopie), ce qui permet d’épargner la planche originale.
John Bolton est un illustrateur anglais qui a réalisé de nombreuses couvertures pour divers éditeurs parmi lesquels Dark Horse Comics, DC Comics. Le traité photo-réaliste de ses peintures est l’une des particularités qui le distingue.
Sylvain Ménard, février 2024
Liens :
Aliens Vol. 1 https://www.originalcomics.fr/panini-omnibus/30350-aliens-t01-omnibus-vf-9791039106825.html
Crédit photo : Aliens®, Hadley’s Hope, photo de tournage.