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‘Belle Enfant’, entre drame et comédie, le film signé Jim (de son vrai nom Thierry Terrasson) est sur nos écrans
24 juillet 2024 à 22h00
Entre comédie et drame, ‘Belle Enfant’ nous offre une histoire plaisante, portée par des acteurs qu’on sent enthousiastes et plein de spontanéité. Au service d’un film qui manie une critique des familles dites ’excessives’, voire un peu ‘dysfonctionnelles’, nous allons d’aventures en mésaventures, tout en profitant de beaux décors, en Italie notamment.
Mais est-ce que cela suffit pour en faire un bon film ?
Pour celui qui connaît un peu les albums de BD du réalisateur, et certaines de ses histoires avec ses planches aux couleurs très chaudes (comme Une nuit à Rome), il aura comme l’impression avec ce film de retrouver ces ambiances et toute une palette, mais qui passe moins bien dès lors qu’elle est exploitée dans un format cinématographique. A cela s’ajoute des dialogues assez connotés « Bande-dessinée », qui pourraient gêner le spectateur, sans compter des acteurs qui semblent décrocher parfois.
Très ‘actuelles’, les ‘histoires de familles’ avec leur cohorte de tracasseries, d’embrouilles diverses et de ‘dysfonctionnements’, sont assez souvent représentées au cinéma… Trop sans doute d’ailleurs.
Le film est à certains moments touchant, on se sent ‘concernés’ par les évènements auxquels sont confrontés nos personnages ; tandis qu’à d’autres le réalisateur nous perd avec des dialogues ‘insistants’, des péripéties pas réellement nécessaires parcourus de clichés qu’il aurait pu éviter.
Ainsi le film aurait gagné à être plus court et plus axé sur l’essentiel, la maladie de la mère, sa façon parfois excessive d’appuyer sur la vie de ses enfants (la fausse nouvelle du suicide) ; mais malheureusement ce sont souvent les sous-intrigues qui prennent le pas sur le déroulé du film.
Si le propos est bien développé et filmé, l’ensemble fait preuve d’un peu trop de lenteurs (un format trop long, comme évoqué précédemment) avec sa critique de la société - et sa galerie de personnages intéressants, comme celui de ce dragueur, pas si éloigné que cela d’un harceleur… attention cliché !
Corrosive quand il faut, et pour aussi pertinente soit-elle, cette histoire qui semble nous ramener vers la comédie de mœurs, peine finalement à nous convaincre.
Synopsis : Émily, jeune femme fantasque qui peine à devenir adulte, s’est détachée de sa famille dysfonctionnelle depuis longtemps. Lorsqu’elle apprend la tentative de suicide de sa mère, Émily décide de la rejoindre avec ses sœurs, en Italie... mais découvre que tout ceci n’était qu’une mise en scène, destinée à les rassembler dans une belle villa face à la mer. Furieuse, Emily s’enfuit dans Gênes où elle rencontre l’étrange Gabin, qui va l’aider à affronter les secrets de cette famille pas comme les autres.
Sylvain Ménard, juillet 2024