Sortie pour le nouvel an chinois de ‘Creation Of The Gods I: Kingdom of Storms’, une fresque épique, à la poésie incomparable !

Adapter les grands contes et légendes chinois apparaît probablement aux yeux de celui qui s’intéresse à la culture extrême orientale, comme une gageure. En effet comment rendre la magnificence des costumes, la frénésie des scènes d’action ou la beauté formelle de certaines visions. Or il convient de reconnaitre qu’au delà des réserves que nous pouvions émettre, 'Creation Of The Gods I: Kingdom of Storms' est une réelle réussite, d’une poésie visuelle et esthétique indéniable.

Loin de sacrifier à une norme et de se retrouver comparé à un certain prédécesseur illustre, et bien évidemment c’est le Lord Of The Rings de Peter Jackson qui nous viendrait à l’esprit ; Creation of the Gods adopte son propre rythme, embrasse sa culture propre et ses références qui sont évidentes.
Une fois encore - et c’est d’autant plus visible pour ceux qui ‘fréquentent’ le cinéma asiatique - le film s’il semble renvoyer à des images et des plans qui nous semblent parfois familiers, c’est évidemment parce que la peinture, la sculpture, nous les ont rendus familiers et qu’on les assimile pour une bonne part à la culture générale.
Ainsi c’est un fresque épique et aux décors somptueux que sommes conviés à découvrir, une histoire sombre - et la culture chinoise adopte souvent cette approche au travers des légendes qui nous sont parvenues - où le côté théâtral côtoie une mise en scène plus moderne et façonnée par l’envie d’un homme, le réalisateur Wuershan, de donner vie à cette histoire et de l’offrir aux générations futures.

Mais on sent aussi la volonté d’offrir au cinéma chinois un tremplin avec cette trilogie afin de probablement toucher un public international, ce qui est parfaitement légitime. Le cinéma chinois dans ses thrillers (sombres, un peu trop parfois) et ses drames, continue a se frayer un chemin dans les festivals, sur les plateformes, mais trop rarement dans les salles sombres. N’oublions jamais que le cinéma chinois est né au tout début du XXème siècle, et que si l’on connait ses réalisations Hongkongaises ou Taïwanaises, celles de la Chine continentale sont là pour prouver que ce cinéma est déjà vieux d’un siècle. Rappelons-nous du temps ou des cinémas comme le Brady à Paris projetait des films de Shaolin, de kung-fu, d’action (toujours avec des arts martiaux) et rarement quelques films d’aventure !

Si on tient à faire des rapprochements (une tache pas si aisée que cela) on peut aller voir du côté japonais et du Ran de Akira Kurosawa (1985) adapté du Roi Lear de William Shakespeare, un œuvre sombre et dense, emplie de trahison et de drames, mais sans le côté fantastique. Faire un rapprochement avec la folie visuelle d’un Tsui Hark, son goût pour les histoires complexes et riches, ou la démesure d’une fresque historique comme Les Trois Royaumes.
Mais gardez à l’esprit que toute comparaison reste par définition compliquée à soutenir…

Autant film d’époque en costumes (et quels costumes, superbement mis en valeur par des plans hyper léchés), film historique et surtout fantastique, Creation Of The Gods I: Kingdom of Storms fait partie de ces films qui resteront dans nos mémoires, et c’est avec impatience que nous attendrons les deux parties suivantes afin d’avoir accès à la totalité de l’histoire. Mais gageons que nous ne serons pas déçus, tant cette première partie aura su nous étonner et nous émerveiller, nous captivant jusqu’à la fin !

Synopsis : Creation of the Gods est l'adaptation de l’une des plus grandes leÌgendes chinoises. TombeÌ sous le charme d’une femme-renard, le Prince Yin Shou acceÌ€de au troÌ‚ne des Shang dans le sang. Le sage taoiÌˆste Jiang Ziya descendu du Mont sacreÌ Kunlun et Ji Fa, jeune guerrier eÌleveÌ par Yin Shou, s’allient pour combattre le tyran.

Sortie pour le nouvel an chinois de ‘Creation Of The Gods I: Kingdom of Storms’, une fresque épique, à la poésie incomparable !

Sur le même sujet

‘Alligator et mauvais sort’ chez Amaterra ; un livre en dix récits taillés sur mesure pour les jeunes lecteurs… Halloween n’a qu’à bien se tenir !

‘Au cœur de l’automne’ de Manon Bucciarelli est paru en septembre chez Amaterra