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    • Yoann Kavege l’auteur de ‘Fantasy’, la BD dont nous avons parlé récemment, s’est livré au petit jeu des Questions & Réponses…

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    Yoann Kavege l’auteur de ‘Fantasy’, la BD dont nous avons parlé récemment, s’est livré au petit jeu des Questions & Réponses…

    12 mai 2025 - 13:47

    Outre ses qualités artistiques et sa volonté de s’inscrire dans un développement conséquent, l’œuvre de Yoann Kavege évoquait en nous des images, une forme de ‘cinématographie’, des plans et des cadrages… Autant d’éléments et parfois des références qui nous inspiraient et nous attiraient. Le jeune auteur s’est plié à cet exercice (parfois exigeant) du Questions & Réponses, se livrant à nous avec enthousiasme, décortiquant, expliquant et n’hésitant pas à entrer dans les détails tout en précisant maintes petites choses qui prennent alors tout leur sens. Nous vous invitons à découvrir cet entretien qu’il nous a accordé à Cinémaradio.

    Vous avez osé scénariser et illustrer un véritable ‘pavé’ qu’on ne peut qualifier autrement que comme une fresque ; pouvez-vous nous parler un peu de cette œuvre dont on imagine la gestation et tout ce qui l’accompagne, d’une ampleur sans nom !

    Yoann Kavege : Fantasy est née de l’envie graphique et scénaristique de faire se rencontrer deux personnages, une géante amoureuse et une guerrière humaine, et plus largement de faire cohabiter deux tons que j’avais envie d’explorer, la Dark Fantasy mêlée d’aventure, et la romance teintée de mélancolie. Dès mes premiers dessins, la rencontre était posée, son issue également. Mais c’est en décidant de ne pas immédiatement amalgamer ces deux tons en une unique histoire, mais en les laissant se développer depuis deux points de départ distincts qui doucement convergeraient, que la structure du livre est venue. Elle facilitait cette idée de rencontre physique, de dualité et de miroir, et ces deux sens de lecture traduisaient les deux points de vue de ces deux peuples qui ne se comprennent pas, séparés entre autres par leur langage. Plus j’avançais dans la réflexion, plus le propos se densifiait, l’envie de placer des géants face à des humains amenait la question du rapport au divin, qui se mêlait à des réflexions sur l’amour, la fatalité et le destin. Le challenge dans un second temps a été d’aérer ce récit qui devenait assez dense en thématiques, pour en garder l’aspect ludique et divertissant.

    C’est une histoire de vengeance et d’amour, qui nous conte le destin contrarié de deux êtres que tout devrait opposer, qui s’attirent, s’opposent… se détruisent ? Mais au final n’est-ce pas une boucle, une boucle éternelle ?

    Yoann Kavege : C’est une bande dessinée qui parle beaucoup de déterminisme et de fatalité, en amour comme en politique, et cette thématique couplée à une structure très proche de la tragédie classique peu amener à cette sensation de boucle, de destruction inévitable… Mais je ne pense pas que cela soit inévitable. L’album propose des situations de départ qui contraignent la liberté de choix de nos deux héroïnes, mais toute la question est de savoir si elles vont réussir à s’émanciper de cela. L’album y répond, mais ce n’est pas à prendre comme une réponse universelle, c’est juste une certaine manière dont ces évènements se déroulent dans un contexte donné (et fictif, très différent du notre malgré quelques similitudes), mais qui dans un autre contexte, avec d’autres choix, auraient pu se dérouler différemment. 

    Votre œuvre dépasse les frontières de la BD, en cela nous serions plus proche d’un Roman Graphique, dans un format cher aux anglo-saxons. Vous aviez conscience du volume… car si on détaille, c’est presque quatre fois le format classique de 60 pages maximum !

    Yoann Kavege : Je pense que c’est assez commun sur la scène franco belge actuelle, et depuis déjà pas mal d’années, de s’autoriser des formats plus longs, avec une narration plus décompressée. La démocratisation des albums émancipés de la prépublication en magazine, couplée aux influences des comics certes, mais aussi du manga dont la narration s’étale sur plus de pages avec moins de cases, y sont pour quelque chose. Il y a peut-être quelque chose de générationnel là-dedans, même si des auteur.ice.s plus agé.e.s s’accommodent aussi de ces paginations plus fortes. L’aspect économique joue peut-être aussi, avec l’envie de proposer des histoires complètes plus denses pour compenser les prix qui montent, et la concurrence d’autres médias sériels qui fournissent une dose d’histoire régulière, plus rapidement que la bd ne peut le faire. Dans mon cas, c’est surtout le fait d’avoir ces deux histoires qui gonflent la pagination, car si on y réfléchit on peut se dire que l’album n’est que la somme de deux histoires de 135 pages, ce qui aujourd’hui n’est pas si gros !  

    Vous empruntez divers genres, divers modes également par le biais de ce croisement avec le manga… sans être un écueil, ça nous a obligé à ‘croiser’ la lecture afin d’être sûrs de bien suivre… C’est un exercice finalement plaisant, mais qui vous place à un tout autre niveau que les autres auteurs !   

    Yoann Kavege : Là encore, je pense que l’influence du manga traverse une grosse partie de ma génération. Mais cette lecture croisée, en aller-retour, est sans doute plus liée à l’envie de tirer parti de ce format particulier, en y plaçant des informations partielles d’un côté et de l’autre qui se complètent, mais aussi des jeux de miroirs, qui se répondent ou s’opposent… Je voulais garder un côté ludique, sans sortir les lectrices de l’histoire. Je recommande de lire une histoire puis l’autre, mais je sais que certain.e.s s’amusent à lire les deux histoires de manière croisée, en faisant leur propre rythme. Je n’y avais pas pensé comme ça, mais tant mieux si ça marche et que cela apporte une autre manière de découvrir ce récit ! 

    On ressent comme des filiations par moment - et attention, on ne parle ni de références, ni de citations - peut être des influences, mais sans plus ; avec des auteurs comme Druillet pour une certaine démesure (vos portes, les décors à la verticale), Moebius avec son côté fouillé… peut être un peu aussi du Caza avec un mélange de mythes, de religion ? 

    Yoann Kavege : J’aime beaucoup le travail de ces auteurs, dont je partage la fascination pour le titanesque et le mystérieux et dont l’influence a sûrement infusé à travers les années, même si concernant Fantasy les inspirations étaient ailleurs. Pour rester sur la bande dessinée et l’illustration, ce sont plutôt les travaux de Mike Mignola et de Riyoko Ikeda pour les classiques, et de Linnea Sterte et Ami Thompson pour les modernes, qui ont pu avoir un impact sur mon dessin, dans le trait comme dans le ton et les ambiances. Tout en voulant avant tout rester dans la continuité de ma première bd Moon Deer et travailler plus en profondeur ce que j’avais appris dessus. 

    Pour les lecteurs qui ont cette culture et ces références, vous placez la barre très haute, surtout à votre âge…
 Et vous vous posez comme un acteur incontournable d’une forme plus dynamique de la BD française, parfois expérimentale !

    Yoann Kavege : C’est trop d’honneur ! J’essaye avant tout de faire de la bande dessinée que je considère grand public et moderne, c’est-à-dire qui assume, tout en étant du franco-belge par nature, d’avoir des influences de toute part, de différents médias et de différentes formes de bd. J’apprécie la bd expérimentale qui est un vivier d’idées, mais j’espère que Fantasy garde l’attrait d’une bd classique ou l’histoire prime, et ou les originalités de forme viennent complémenter et enrichir cette histoire sans la parasiter. 

    Votre histoire est superbe, sombre, mais aussi pleine d’espoir. Elle est sans doute le reflet d’un monde qu’on aperçoit, qu’on voudrait atteindre sans toutefois le toucher.
 Ici vous flirtez avec la poésie, vous nous renvoyez des visions d’un univers idéalisé, et dans le même temps perverti ou assombri par des siècles de luttes. 
    C’est pour ça que nous avons employé le terme de fresque, vous vous posez en tant que conteur avant tout, puis illustrateur… 

    Yoann Kavege : Je ne me considère pas comme un très bon dessinateur/illustrateur, mais j’aime raconter des histoires et présenter des univers entre repères classiques et originalités stimulantes. Et je ne m’amuse jamais autant en dessin que lorsque c’est au service d’une narration. Je pense d’ailleurs que cet attrait pour une certaine poésie, parfois sombre, vient aussi de cela. Ce sont des sensations que l’on peut transmettre sans avoir un dessin parfait.

    Il se dégage de votre œuvre cette poésie dont nous parlions et qui - définitivement - nous fait penser à celle d’un Hayao Miyazaki ! 

    Yoann Kavege : Comme les maîtres de Métal Hurlant précédemment cités, je ne doute pas que l’influence de Hayao Miyazaki s’est imposée dans mon imaginaire, même si ce n’est pas volontaire ou conscient pour ce titre. C’est récemment du côté d’un autre Miyazaki, Hidetaka de son prénom, créateur bien connu des jeux Dark Souls, Bloodborne ou encore Elden Ring, qu’il faudra bientôt chercher chez moi une référence plus assumée. Ce n’est pas directement le cas pour Fantasy, ces jeux m’attiraient de loin et je me suis gardé d’y jouer avant d’avoir déjà bien avancé la réalisation de la bd, pour me protéger de leur influence, mais ces univers me parlent et sauront sans doute m’inspirer pour de futurs travaux.

    Quelques mots pour conclure notre entretien ?

    Yoann Kavege : Merci beaucoup pour cet entretien et pour la mise en avant de cette bd, qui a été le fruit d’un travail intense et collectif. Mes éditeurs Thomas Mourier et Nicolas Dévé pour Bubble Editions, Sullivan Rouaud en co-éditeur indépendant, ma compagne et artiste Lucia Alessandri ainsi que l’équipe de graphistes de Black Studio ont été déterminant.e.s pour que le livre tienne sur ses deux jambes. La bd est un art solitaire, mais aussi l’opportunité d’un beau travail d’équipe.

    Merci à vous Yoann… et nous vous disons à bientôt (tout est relatif) pour une nouvelle ‘claque’ ?

    Yoann Kavege : Quelle pression ! 


    Sylvain Ménard, mai 2025

    Crédits photos : Lo Kee


    Fantasy
    Auteur : Yoann Kavege
    Editeur : Bubble éditions
    Parution : 27/03/2025
    Nombre de pages : 270
    Dépot légal : 03/2025
    ISBN : 978-2-487-27604-8

    Lien vers l’article :
    https://www.cinemaradio.net/news/fantasy-la-bd-monumentale-de-yoann-kavege-est-en-librairie-attention-au-choc-911

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